Gaza : au cœur du jeûne, une terre à bout de souffle

GAZA, 17 MOIS APRÈS LA GUERRE
Depuis le cessez-le-feu du 19 janvier 2025, la bande de Gaza entre dans une nouvelle phase après 468 jours de guerre dévastatrice.
Selon l’ONU, plus de 376 000 Palestiniens sont retournés dans le nord de Gaza, découvrant leurs foyers détruits par les bombardements.
Marquée par des pertes humaines et matérielles colossales, la population tente de revivre un quotidien dans un contexte humanitaire toujours très critique.
Privés d’infrastructures vitales, les habitants doivent survivre dans un environnement totalement sinistré.
Le réseau d’eau potable est gravement endommagé, privant une grande partie de la population d’un accès à l’eau salubre, tandis que l’électricité ne fonctionne que de manière sporadique.
Les quelques hôpitaux qui subsistent, en manque de matériel médical et de personnel, peinent à répondre aux besoins urgents des personnes blessées et / ou malades.
L’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) alerte sur la situation dramatique des enfants, qui sont les premières victimes de cette crise. Déplacés, souffrant de malnutrition et privés d’éducation, ces enfants vivent dans des conditions extrêmes, accentuées par l’absence de soins de santé adéquats et le traumatisme psychologique de la guerre.

LA SOUFFRANCE SILENCIEUSE D’OLA
Face à cette crise, les Gazaouis endurent un quotidien marqué par le manque, l’insécurité et l’incertitude.
Parmi eux, Ola, interviewée par notre partenaire, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) incarne le drame vécu par des milliers d’autres familles déplacées.
En octobre 2023, sous l’intensité des bombardements, Ola a été contrainte de fuir le nord de Gaza pour se réfugier dans le sud avec ses enfants, laissant derrière elle son mari, principal soutien financier de la famille.
Aujourd’hui, Ola élève seule ses cinq enfants, sans emploi ni revenu. Pour survivre, ses enfants vendent du pain et des en-cas qu’elle prépare avec la farine reçue en aide alimentaire. Mais ces maigres revenus ne suffisent pas.
Dans le sud de Gaza, les prix des denrées explosent. Les légumes et les fruits sont devenus inaccessibles. « Cela fait plus de neuf mois que nous n’en avons pas mangé », confie-t-elle, impuissante face aux besoins de ses enfants.
Totalement dépendante de l’aide alimentaire, Ola tente malgré tout d’améliorer le quotidien de sa famille. « Mes enfants aiment les macaronis et la viande en conserve. Parfois, je leur dis que je prépare du chawarma et j’ajoute des épices pour les convaincre de manger », raconte-t-elle.
Mais cette alimentation insuffisante a de lourdes conséquences. « J’ai perdu la moitié de mon poids, et mes enfants aussi ont beaucoup maigri. Ils tombent sans cesse malades. Je ne peux pas leur acheter du lait, des légumes ou des fruits. Pour en obtenir, il faudrait que je vende l’aide que nous recevons, mais nous en avons désespérément besoin. Je ne vendrai jamais la nourriture de mes enfants. »

UN PEUPLE EPUISÉ, MAIS PAS ABANDONNÉ
À l’instar d’Ola, plus de 2 millions des habitantes et habitants de Gaza font face à une insécurité alimentaire sévère et dépendent entièrement de l’aide humanitaire pour leur survie. Une situation exacerbée par la destruction des terres agricoles et l’effondrement de l’économie locale, le PIB de Gaza ayant chuté de 81 % selon le dernier rapport de l’UNCTAD (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement).
Dans ce contexte critique, Muslim Hands France intensifie son action pour offrir un soutien vital aux Gazaouis et leur permettre de retrouver des conditions de vie dignes.
En 2024, vos dons ont permis de distribuer, via le PAM (Programme Alimentaire Mondial), plus de 756 235 repas à Gaza, offrant ainsi une aide alimentaire urgente et essentielle à des centaines de milliers de bénéficiaires.
Aujourd’hui face à une nouvelle phase d’incertitude quant à la poursuite du cessez-le-feu, le PAM déclare : « Le cessez-le-feu à Gaza doit continuer et ne doit pas être arrêté […] Après six semaines de cessez-le-feu à Gaza, nos équipes ont pu venir en aide à un million de personnes dans cette région, rouvrir les centres de distribution d'aide ainsi que les boulangeries, et étendre l'aide financière. »
Malgré le blocage humanitaire à Gaza, pour ce Ramadan 2025, grâce à notre partenariat avec le PAM - actuellement sur le terrain - et à votre générosité, Muslim Hands France fait distribuer 156 576 iftars pour autant de personnes, accompagnés de 40 tonnes de farine pour 4 000 bénéficiaires.
Ces actions viennent s’ajouter aux 56 250 repas mensuels fournis depuis novembre dernier.
Pour 100 euros, vous offrez à une famille entière des iftars quotidiens tout au long du mois.
Ensemble, faisons de ce mois de Ramadan un symbole d’unité et d’espoir pour toutes les familles gazaouies qui comptent sur notre soutien.
« Le plus aimé des gens auprès d’Allah est celui qui est le plus utile aux autres. » [Prophète Muhammad - Tabarani]