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vendredi 29 octobre 2021

La description du Prophète (saw) de Hind Ibn Abou Hala (ra)

Muslim Hands France
La description du Prophète (saw) de Hind Ibn Abou Hala (ra)

Contexte :

Cette description la plus complète du Messager d'Allah (saw) est tirée de l'Imam at-Tirmidhi (ra) ash-Shama-il an-Nabawiyyah (Les traits prophétiques) et de Qadhi 'Iyadh's (ra) ash-Shifaa (La guérison).

Le narrateur principal de ce hadith est le Compagnon Hind ibn Abou Hala (ra) qui est le fils de Khadijah (ra) d'un mari précédent, c'est-à-dire le beau-fils du Prophète (saw).

Les autres narrateurs présents dans ce hadith sont les petits-fils du Prophète (saw), al-Hassan (ra) qui avait sept ans lorsque le Prophète (saw) est décédé et son frère cadet de deux ans al-Hussain (ra). Le Messager d'Allah (saw) les appelait tous les deux affectueusement « les chefs de la jeunesse du paradis ». [Tirmidhi]

1. Son apparence physique (saw) et son langage corporel

« L’Envoyé de Dieu était magnifique et superbe. Son visage avait l’éclat de la pleine lune. Il était plus grand que l’homme trapu et moins grand que l’homme longiligne. Doté d’une grande tête, il avait une chevelure légèrement ondulée, qui ne dépassait pas les lobes de ses oreilles lorsqu’il la laissait pousser.

Il avait le teint éclatant, le front large, les sourcils longs et fins ; ses sourcils étaient fournis sans se toucher, car il y avait entre eux une veine qui charrie la colère. Il avait le nez aquilin et lumineux et celui qui ne le regarderait pas attentivement le trouverait trop long. Doté d’une barbe bien fournie, il avait de grands yeux noirs, des joues émaciées, une grande bouche ornée d’une belle dentition, des poils de poitrine très fins. Son cou était semblable à la nuque d’une statue qui a la pureté de l’argent.

Doté d’une constitution bien équilibrée, il avait un corps solide et ferme, sans déformation entre la poitrine et le ventre, avec des épaules larges et de gros os aux extrémités. Sa peau était claire. Le haut de sa poitrine était lié à son nombril par des poils fins qui formaient une ligne continue. Il était poilu au niveau des bras, des avant-bras et du haut de la poitrine, avec des paumes larges, des mains et des pieds charnus, des doigts longilignes, des membres sans défaut, des plantes de pied régulières et lisses sur lesquelles l’eau glissait, il effectuait ses pas posément et marchait dignement.

Il était rapide dans sa marche. Lorsqu’il marchait, c’est comme s’il descendait une pente et lorsqu’il se retournait, il le faisait avec tout son corps. La plupart du temps, son regard était baissé. Sa manière de voir était pour l’essentiel de la réflexion, sans chercher à fixer ce qu’il regardait. Il poussait ses Compagnons devant lui et commençait par saluer celui qui le croisait. »

2. Son discours (saw) et sa communication

Al-Hassan ajoute : J’ai dit : Décris-moi sa façon de s’exprimer Il m’a dit :

« L 'Envoyé de Dieu était constamment triste et absorbé par la réflexion et la méditation sans connaître le moindre répit. Il ne parlait que par nécessité et gardait longuement le silence.

Il commençait et terminait ses phrases en usant de paroles globales et tranchantes, sans affectation ni insuffisance. Affable, il n’était ni grossier, ni offensant. Il estimait le bienfait même s’il était minime et ne discréditait rien. Il ne blâmait, ni ne louait aucun goût. Rien ne pouvait faire face à sa colère lorsqu’il était question de droit et de vérité jusqu’à ce qu’il les fasse triompher. Il ne s’emportait pas pour lui-même et ne cherchait pas à obtenir gain de cause. Lorsqu’il faisait un signe, son geste était complet.

Lorsqu’il s’étonnait, il retournait sa main et lorsqu’il pariait, il touchait sa paume gauche avec on pouce droit. Lorsqu’il se mettait en colère, il tournait le visage et lorsqu’il se réjouissait, il baissait le regard. Son rire était essentiellement un sourire qui dégageait des dents éclatantes comme les grains blanchâtres des nuages. »

3. Sa (saw) gestion du temps à la maison et son attention des autres

Al-Hassan ajouta : J’ai gardé cela un moment, puis j’en ai parlé à mon frère al-Hussein Ibn ‘Alî et j’ai constaté qu’il m’avait devancé à ce sujet. En effet, il avait interrogé son père sur les entrées de l’Envoyé de Dieu, ses sorties, ses séances et son physique. Son père lui en avait tout dit. AI-Hussein a donc rapporté ceci : J’ai interrogé mon père (l'imam 'Ali) sur les entrées de l’Envoyé de Dieu et il m’a répondu en ces termes :

« Ses entrées chez lui s’effectuaient par autorisation divine. Lorsqu’il se retirait dans sa maison, il répartissait son temps en trois parts : Une part pour Dieu, une part pour ses épouses et une part pour lui-même. Ensuite, il divisait sa propre part entre lui-même et ses rapports avec les gens, en s’occupant des gens du commun grâce aux services des gens de l’élite et en n’économisant rien à leur détriment.

Sa gestion de la part du temps réservée à la communauté consistait, entre autres, à accorder ses préférences aux gens selon le degré de leur mérite en matière de religion, car certains avaient un seul besoin à satisfaire et d’autres en avaient deux ou plusieurs. Il s’occupait d’eux et les occupait à servir leurs intérêts et ceux de la communauté en s’enquérant d’eux et en les informant de leurs devoirs. Il disait à ce propos :

"Que ceux d’entre vous qui sont présents informent ceux qui sont absents. Transmettez les besoins de celui qui ne peut pas me les transmettre. Car celui qui transmet aux dépositaires du pouvoir les besoins de celui qui ne peut pas les transmettre, Dieu le soutiendra au Jour de la Résurrection." »

4. Son comportement (saw) à l'extérieur

Al-Hussein ajouta : Informe-moi sur ses agissements dans les rapports publics. Il me dit :

« L’Envoyé de Dieu gardait sa langue, sauf pour tout ce qui était dans les intérêts des membres de sa communauté, pour les rapprocher et éviter de les diviser. Il honorait les hommes généreux de chaque groupe, leur confiait les responsabilités, mettait les gens en garde, restait vigilant à leur égard sans cacher sa bonté et son bon caractère, de crainte que les membres de sa communauté ne deviennent insouciants ou ne soient touchés par la lassitude.

Il s’occupait de ses Compagnons, confirmait ce qui est bon et l’améliorait, blâmait ce qui est mauvais et le rabaissait, recherchait l’équilibre dans la gestion des affaires en évitant les désaccords et les contradictions. Il affrontait chaque situation avec les armes appropriées sans se départir de la vérité ou la contourner. Ceux qui le représentaient parmi les gens sont ceux qui étaient les meilleurs, et les meilleurs d’entre eux auprès de lui sont ceux qui prodiguaient le plus de conseils aux gens.

Enfin, ceux qui jouissaient de la plus grande place auprès de lui étaient les plus compatissants et attentifs aux autres. »

5. Ses (saw) réunions et assemblées

Al-Hussein ajouta encore : Je l’ai alors interrogé sur les séances qu’il tenait et ce qu’il y faisait. Il m’a répondu par ceci :

« L’Envoyé de Dieu ne s’asseyait et ne se levait au cours des séances qu’il tenait qu’après avoir mentionné Dieu. Il ne choisissait pas une place particulière. Lorsqu’il rejoignait des gens déjà assis, il se mettait là où il y avait de la place et il ordonnait qu’on en fasse de même.

Il accordait à celui qui s’asseyait avec lui la place qui lui convenait, au point qu’il croyait être le seul individu honoré de la sorte. Avec celui qui s’asseyait auprès de lui ou le fréquentait pour avoir quelque chose, il se montrait patient jusqu’à ce qu’il s’en aille le premier. À celui qui lui demandait quelque chose, il ne le renvoyait qu’après l’avoir satisfait ou lui avoir répondu par des propos agréables.

Supportant les gens grâce à sa tolérance et à son bon caractère, il semblait pour eux comme un père, car ils étaient pour lui égaux en droit, proches et ne se distinguant que par le degré de la crainte de Dieu. »

6. Son comportement (saw) avec les Compagnons (ra) et ses moments de silence

Al-Hussein ajouta aussi : Je l’ai alors interrogé sur son attitude envers ses interlocuteurs. Il m’a répondu par ceci :

« L’Envoyé de Dieu était constamment souriant et accueillant, de caractère docile, agréable à fréquenter, sans être grossier, vulgaire, obscène, criard, diffamateur ou flatteur. Il fermait les yeux sur ce qu’il n’aimait pas et ne faisait pas désespérer ceux qui cherchaient conseil à ses côtés.

Il a évité trois choses : la duplicité, le fait de multiplier les paroles et le fait de s’occuper de ce qui ne le concernait pas. Il s’était départi de trois choses à l’égard des gens : il ne blâmait ni ne raillait personne, ne scrutait pas les défaillances et ne parlait qu’en vue du bien et de la récompense future. Lorsqu’il se mettait à parler, ceux qui formaient son auditoire baissaient la tête et restaient immobiles et silencieux. Ils ne prenaient la parole que lorsqu’il gardait le silence, sans se disputer en sa présence. Ils écoutaient attentivement jusqu’à la fin celui qui parlait en sa présence.

Leur conversation gardait l’empreinte de celui qui l’a commencée. II riait de ce qui les faisait rire et s’étonnait de ce qui provoquait leur étonnement.

Il patientait devant l’hostilité du ton de l’étranger et disait : lorsque vous voyez celui qui recherche son argument, soutenez-le. Il ne recherchait le compliment que de Celui qui récompense et ne coupait la parole à personne jusqu’à ce qu’il estime son discours achevé, soit en cessant de parler, soit en se levant. »

Ici se termine le hadîth que rapporte Sufyan Ibn Waki’ (ra).

Dans une autre version rapportée par Tabarani, al-Hussein (ra) ajoute ceci :

Je l’ai interrogé sur le silence de l’Envoyé de Dieu et il m’a dit :

« Il gardait le silence en vertu de quatre choses : par mansuétude, par vigilance, par considération et par réflexion. S’agissant de sa considération, elle portait sur la justesse de l’examen et l’écoute des gens.

Quant à sa réflexion, elle portait sur ce qui est contingent et ce qui est impérissable.

La mansuétude a été concentrée pour lui dans la patience. Ainsi, aucune chose qui le provoquait n’arrivait à déclencher sa colère. De même, la vigilance a été réduite pour lui dans quatre choses : son adoption de ce qui est bon pour qu’on se conforme à lui, son abandon de ce qui est mauvais et laid pour qu’on cesse de le faire, le recours à l’opinion pour tout ce qui améliore sa Communauté, et le fait de s’occuper d’elle pour tout ce qui porte sur les affaires du bas monde et de la vie future. »

Allahoumma salli wa salem wa barek 'ala habibina wa nabiyina Muhammad (saw). Ô Allah que la paix, les salutations et les bénédictions soient sur notre bien-aimé Prophète Muhammad (saw).

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Etablie en 2007, Muslim Hands France est une ONG de solidarité internationale régie par la loi 1901 et œuvrant dans le domaine de l’humanitaire et du développement.