Une nouvelle chance dans la vie
Imaginez cette scène : vous êtes un enfant de 6 ans, vous vivez dans l’un des pays les plus pauvres au monde, vous avez marché des kilomètres car tout s’est asséché dans votre village et tous les animaux sont morts autour de vous, vous arrivez dans une nouvelle ville, une grande ville que vous découvrez pour la première fois, autour de vous il n’y a que violence et désespoir, vous voyez des enfants de votre âge porter des armes, vous n’allez pas à l’école, votre père vient de mourir, votre mère pleure, vos frères et sœurs pleurent, et vous avez faim, tellement faim que votre estomac vous brûle, tellement faim que votre ventre vous fait mal.
Cette scène, c’est le quotidien de centaines de milliers d’enfants en Somalie ; un pays où plus d’un demi-million d’enfants sont confrontés à la malnutrition et où le nombre d’orphelins est effroyable en raison des 40 années de guerre civile qui ont ravagé le pays.
Face à tant de désolation, Naima Muhammad Ahmed, notre responsable du parrainage d'orphelins en Somalie, veille à offrir du réconfort et une nouvelle chance dans la vie à 169 orphelins. En effet, ces enfants qui vivent dans la capitale à Mogadiscio, où le taux d’enfants recrutés et utilisés comme soldats est le plus élevé au monde, ont plus que jamais besoin de notre protection.
C’est le cas de Mahmoud Abdul Qadir, 11 ans, qui a 8 frères et sœurs. Mahmoud va à l'école depuis trois ans et sa matière préférée est les mathématiques. Il fréquente la même école depuis l'âge de 8 ans et avant cela, il fréquentait la madrassa. Il a dit : « Je pense que l'école est importante parce qu'avoir des connaissances est une bonne chose. Je veux être enseignant quand je serai plus âgé, puis devenir un grand cheikh et éduquer les gens pour aider les gens en Somalie ». Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il aime faire pendant son temps libre, il a répondu : « J'aime le football et jouer avec mes amis pendant nos jours de week-end, les jeudis et vendredis ».
Il va à l'école du samedi au mercredi entre 13 h et 17 h. Mahmoud se rend à l'école à pied et cela prend environ 30 minutes. Sa mère Faryal, 38 ans, a déclaré : « Je remercie les donateurs de Muslim Hands pour l'argent que je reçois chaque mois sans faute, ce qui m'aide parce que je peux payer les frais de scolarité de mes enfants. Je vis dans un logement en location et bien que la somme ne couvre pas tout, elle me soulage et permet à mes enfants d'aller à l'école. En attendant je vends des friandises aux enfants pendant la récréation pour m’en sortir. Mon mari est décédé en essayant d'aller en Europe pour trouver du travail et subvenir aux besoins de sa famille. À cette époque, j'étais enceinte de Mahmoud ».
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle voulait que Mahmoud et ses autres frères et sœurs soient éduqués, elle a répondu : « Je veux que mon fils soit éduqué et obtienne un bon travail afin qu'à l'avenir il puisse m'aider et soutenir sa famille. Il est possible que je sois morte d'ici là, mais je veux que mon fils soit fort après moi et ait un bon avenir ». Lorsqu'on lui a demandé si elle avait un message pour les donateurs, elle a répondu : « J'envoie des douas aux donateurs de Muslim Hands pour la somme qu’ils me donnent tous les mois. Pendant le Ramadan, Muslim Hands m'a aussi offert l'iftaar et ça m’a beaucoup aidée. Qu'Allah accepte leurs douas et les aide dans cette vie et dans la suivante. Qu'Allah vous rende heureux comme vous m'avez rendu heureuse et vous accorde le paradis ».
C’est aussi le cas de Laila Abdul Aziz Abdulahi, 12 ans, qui est parrainée par Muslim Hands depuis 5 ans maintenant. Son ancienne école était en cours de reconstruction lorsqu’elle a été parrainée. Elle nous raconte : « L'école où je vais maintenant est meilleure parce que les résultats sont meilleurs. Ma matière préférée à l'école est l'anglais car c'est la matière la plus facile et j'aime ça. Je vais à l'école à pied et cela me prend 15 minutes et je marche avec mes frères et sœurs. C'est important d'aller à l'école et de recevoir une éducation parce que quand je serai plus âgée, je veux être infirmière et aider ma communauté en Somalie ».
Habiba Salad, sa mère, a 39 ans et 12 enfants, 8 filles et 4 garçons ma chaa Allah. Elle nous a confié : « Mon mari est décédé il y a 8 ans dans un accident de voiture à Mogadiscio. Les notes de Laila se sont améliorées depuis le parrainage de Muslim Hands et je veux que Laila reçoive une éducation parce que je veux que ma fille réussisse dans sa vie et son avenir. Je suis folle de joie quand Laila va à l'école. Je vends du thé dans les rues pour subvenir aux besoins de ma famille et je ne pouvais pas payer les frais de scolarité. Depuis que j'ai commencé à obtenir un parrainage complet, j'ai pu mettre les enfants à l'école et Muslim Hands soutient 4 de mes enfants pour qu'ils reçoivent une éducation, mais je travaille toujours pour fournir d'autres choses comme de la nourriture, des vêtements, etc. Je souhaite à Laila d'être éduquée et de réussir afin qu'elle puisse aider sa famille. Les filles s'occupent généralement plus de la famille que les garçons, il est donc très important que les filles soient éduquées ».
Nous avons demandé à Habiba si elle avait un message pour les donneurs et elle a répondu : « les donateurs m'ont aidée quand j'avais beaucoup de problèmes et je les remercie et prie pour eux, qu'Allah les récompense avec le paradis ».
Laila n'a aucun souvenir de son père, mais elle nous a dit : « s'il était vivant et me voyait aujourd'hui, je pense qu'il serait fier ».
Quant à Liban Yare Hussain, 12 ans, qui a 5 frères et sœurs et qui est parrainé depuis un an, il nous a raconté : « Ma matière préférée est la langue somalienne et je l'aime parce que je la comprends mieux. Quand je serai plus grand, je veux devenir médecin parce que je veux aider les gens. Il me faut 25 minutes pour aller à l'école à pied et j'ai beaucoup d'amis et nous étudions et jouons ensemble ».
Sa mère, Hawa Muallim Mukhtar, 56 ans, nous a dit : « Je suis heureuse quand Yare va à l'école et je l'encourage quand il a ses devoirs et je m'assure qu'il les fasse. Je le soutiens dans n'importe quelle matière ou langue qu'il veut apprendre. Il est important que mon fils soit éduqué car cela l'aidera à s'occuper de la maison et l’aidera aussi ».
Ces belles histoires sont une fierté pour Naima et pour toute l’équipe de Muslim Hands, nous vous remercions du fond du cœur de nous aider à répandre tellement de bien et d’espoir. Nous pensons que l’éducation est la clé et qu’ensemble, nous pouvons réellement les aider à se dessiner un meilleur avenir. N’hésitez donc pas à soutenir notre Fonds scolarité ou à parrainer l’un de nos orphelins dans le besoin. Le Prophète (saw) a dit : « nous serons au paradis moi et celui qui s’occupe de l’orphelin comme cela » et il montra deux de ses doigts côte à côte. [Muslim]
Qu’Allah vous récompense et vous accorde une place à ses côtés.