Un bus scolaire pour des enfants sourds

Depuis près de 30 ans, la Somalie, pays anéanti par une guerre civile sans fin, souffre. En l’absence d’un État stable, le système éducatif s’est complètement écroulé, et les écoles publiques ont toutes été fermées. Quelques rares écoles privées existent à Mogadiscio, mais les frais sont très élevés, et les places très limitées.

Dans un pays où les difficultés sont si nombreuses, les enfants handicapés sont souvent négligés. En effet, les enfants atteints de déficience auditive sont rarement scolarisés.

En 2007 cependant, 5 enseignants sourds extrêmement courageux se sont associés pour créer SONAD, une école pour enfants sourds à Mogadiscio. Le nombre d'enfants sourds a augmenté et un réel besoin d'éducation est apparu. Ces enseignants ont donc décidé d’étudier la langue des signes internationale et d’ouvrir cette école. Elle est aujourd’hui opérationnelle et active depuis 13 ans et offre une éducation de qualité à 257 élèves ma chaa Allah !

Chez Muslim Hands, notre émotion fut grande en découvrant cette école qui lutte pour sa survie dans un pays complètement détruit. Ainsi, grâce à votre générosité, nous avons pu la soutenir en lui offrant deux minibus scolaires qui ont assuré le transport de ses élèves en toute sécurité pendant plusieurs années. Ne fonctionnant plus aujourd’hui, les élèves vont à l'école à pied ou en transports en commun dans la capitale, ce qui est très inquiétant pour ces enfants aux besoins spéciaux. En effet, en 2014, l’un d’entre eux a malheureusement perdu la vie après avoir été heurté par un véhicule sur le trajet.

Le cas de Cimraan Hashi Mohamoud

Cimraan est une élève de 10 ans qui vit avec sa mère, Fardowsa, son père, ses trois frères de 6, 8 et 12 ans ainsi que ses deux sœurs de 4 et 6 ans. Ils vivent dans le district de Hodan près du marché de Bakara à Mogadiscio.

Ses parents sont très heureux de la voir s’épanouir à l’école et apprendre à lire et à écrire malgré son handicap. En effet, avant l'ouverture de cette école, de nombreux parents s'inquiétaient de l'éducation de leurs enfants sourds : lorsqu’un enfant n’est pas instruit, il peut être recruté par des groupes armés et perdre tout espoir d’un meilleur avenir.

Ainsi, les familles dont les enfants vont à l'école savent qu’elles sont très chanceuses, mais continuent de s’inquiéter face à la difficulté des moyens de transport dans la capitale. La route principale près de chez Cimraan est appelée Wadnaha, elle est très fréquentée et les enfants sourds ne peuvent la traverser. Elle n’a d’autre choix que de risquer sa vie tous les jours si elle veut continuer de s’instruire et continuer d’espérer.

Cimraan reste donc forte et, pleine de rêves et d’ambition, aimerait elle aussi un jour devenir enseignante dans une école pour sourds et transmettre son savoir à d’autres enfants.

Le cas d’Abdulqaadir Abukar Umar

Abdulqaadir est un petit garçon de 8 ans, il est en classe trois et vit avec sa mère Fatima, son père et son jeune frère. Ils vivent à Daljirka dahsoon à Mogadiscio. Il rêve également de devenir enseignant et a beaucoup d’espoirs pour son avenir.

Il souffre cependant beaucoup de l’absence d’un moyen de transport adéquat entre son domicile et l’école. En effet, la région dans laquelle Abdulqaadir habite est proche du siège du gouvernement où les véhicules ne sont pas autorisés à passer, il doit donc faire le trajet à pied et marcher 4 km tous les matins et 4 km pour rentrer le soir.

Avec un bus scolaire, son trajet à pied serait réduit à 1 km. Il aurait donc plus d’énergie pour commencer sa journée scolaire dans de bonnes conditions.

Sa matière préférée est les mathématiques. Ses parents sont très heureux de ses résultats scolaires et sont fiers d’aller aux réunions de l’école.

Le cas d’Ilyaas Ali Hassan

Ilyaas Ali Hassan, 11 ans, est en classe quatre et vit avec ses parents ainsi que ses trois frères et ses deux sœurs. Il habite à Tarbuunka à Mogadiscio.

Ilyaas vient de l'une des rues les plus fréquentées de Mogadushu, Tarbuunka, qui est extrêmement dangereuse pour les enfants.

Tout comme ses camarades de classe, il a besoin de nous pour lui assurer un transport en toute sécurité.

D'après Abou Houreira (ra), le Prophète (saw) a dit : « Celui qui soulage un croyant d'un des soucis de ce monde, Allah le soulage d'un des soucis du jour du jugement ». [Muslim]

Nous pouvons les protéger et faciliter le quotidien de ces enfants dont la vie est une véritable épreuve. Aidez-nous à financer un bus scolaire en faisant un don et en partageant ce blog au maximum !

Merci ! Qu’Allah vous récompense dans ce monde et dans l’au-delà in chaa Allah.

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