Ancien aventurier de Koh-Lanta : La Tribu maudite (saison 26), Ilyesse s’est imposé comme l’une des personnalités marquantes de l’émission grâce à son courage, son esprit d’entraide et sa ténacité.  

Étudiant en ingénierie électrique originaire de Seine-Saint-Denis, il s’est illustré jusqu’à l’épreuve mythique des poteaux, où il s’est incliné après plus de deux heures de résistance. Une expérience qui a révélé son goût profond pour le dépassement de soi et l’aventure.  

Depuis, Ilyesse continue de nourrir cette soif de défis, qu’il transforme en expériences humaines fortes : triathlon “0-3000” à La Réunion, voyages à moto en Asie, traversée humanitaire du Sahara. Autant d’expériences où endurance et solidarité se rejoignent.  

Aujourd’hui, Ilyesse met cette énergie au service de l’humanitaire en tant qu’ambassadeur de Muslim Hands France. Avec ses amis, il a relevé un nouveau défi : parcourir à vélo près de 400 km entre Paris et le Mont-Saint-Michel afin de collecter des fonds pour Gaza. 

Nous lui laissons désormais la plume pour qu’il nous raconte, avec ses mots, cette aventure à la fois sportive, fraternelle et solidaire. 

SIX AMIS À VÉLO POUR UN OBJECTIF COMMUN : LES PREMIERS KILOMÈTRES 

À la base, ce défi est né sur un coup de tête. Mon ami Mohamed me partage une vidéo d’une piste cyclable qui reliait Paris au Mont-Saint-Michel. Lui, qui n’est pas du tout branché aventure s’est montré très motivé quant à l’idée de relever ce défi. 

À nous deux, on a ensuite embarqué d’autres amis : Ilyes, habitué des défis, Lokman et Marwan qui n’avaient jamais goûté à l’aventure, et Youssef, qui avait déjà fait Paris-Marseille à vélo avec moi il y a quelques années. 

Au final, on était six à se lancer : Mohamed, Ilyes, Loqman, Marwan, Youssef et moi. Avant le départ, on prépare le matériel, on s’équipe, et surtout, on crée une cagnotte en partenariat avec Muslim Hands France pour soutenir Gaza. On fait même imprimer des maillots personnalisés avec la carte de la Palestine sur le torse et le logo Muslim Hands sur la manche. Notre objectif : récolter 5 000 euros.  

Dès le premier soir on a compris que ce ne serait pas une simple balade. Après 90 km, deux de mes amis étaient déjà dans le rouge. Plus d’eau, la nuit qui tombe… On finit par trouver un cimetière ouvert pour remplir nos gourdes, puis on s’installe dans un champ pour passer la nuit sous la tente. On était KO, mais motivés. 

Le deuxième jour, on roule environ 70 km. À Dreux, des personnes qui suivaient l’aventure sur les réseaux sociaux viennent à notre rencontre. La cagnotte grimpe déjà à 2 000 euros : un vrai coup de boost, même pour ceux qui souffraient physiquement. 

DES OBSTACLES AUX RENCONTRES MARQUANTES 

Le troisième jour, grosse complication : le vélo de Mohamed crève, et il nécessitait une chambre à air spéciale. J’avais bêtement abîmé la nôtre en pensant gagner de la place… On se retrouve bloqués dans un petit village à l’Ouest de la France, sans solution, quand une personne âgée nous regarde depuis sa fenêtre.  

Je lui fais signe de la main, il ouvre sa fenêtre, et on commence à discuter. On lui explique notre galère, et tout d’un coup, il nous dit : « Bah venez chez moi, j’ai plein d’outils ! ».

Il s’appelle Daniel. Ancien habitant du 93 et aujourd’hui en fauteuil roulant, il ouvre les portes de sa maison à des étrangers avec une simplicité et une gentillesse touchantes. À l’aide de ses outils, il arrive à élargir le cadran et réparer le vélo. Au départ, on pensait devoir marcher jusqu’au Decathlon le plus proche, à 25 km, mais grâce à Daniel, tout s’arrange à quelques mètres de là où nous étions. Il nous sauve littéralement la journée.  

Daniel était ravi de pouvoir discuter avec nous et de passer ce petit moment ensemble ; il nous racontait qu’ici, il y avait presque plus de vaches que d’habitants dans le village. Grâce à lui, nous avons pu repartir. Une vraie leçon d’humanité. 

La route reprend, et l’effort devient plus supportable pour ceux qui avaient souffert au début. Les muscles s’habituent à l’effort intense. En pédalant, on poursuit nos appels aux dons, on croise des passants, on leur explique notre projet… Petit à petit, l’expérience devient collective, faite de rencontres, d’effort et de solidarité. 

Sur la route, on croise aussi Louise, une agricultrice qui nous accueille chez elle pour remplir nos gourdes. Elle venait de perdre son mari, mais a trouvé la force de partager ce moment avec nous. Ces rencontres ont rendu notre voyage encore plus beau. 

ENTRE FATIGUE ET FIERTÉ : L’ABOUTISSEMENT DU PÉRIPLE 

Les nuits passées à la belle étoile, glaciales, les réveils tardifs, la fatigue accumulée… Tout disparaît quand on approche du but. Le cinquième jour, il ne restait plus que 20 km. On les a effectués en deux heures. Et là, face au Mont-Saint-Michel, l’émotion était immense. 

La cagnotte a explosé : plus de 10 000 euros récoltés pour Gaza, bien au-delà de notre objectif initial. On a vécu une aventure sportive et humaine unique, entre amis, entre rires, difficultés et solidarité. C’est sans doute l’un des plus beaux voyages de notre vie.  

De Paris au Mont-Saint-Michel, ce périple de près de 400 km en cinq jours a été bien plus qu’une performance sportive. On est partis pour relever un défi, mais on est revenus avec des souvenirs inoubliables, et surtout avec la fierté d’avoir contribué, à notre échelle, à une cause qui nous tient à cœur. Nous remercions Allah pour cette expérience unique. 

Vous aussi, vous pouvez faire la différence à votre échelle. Parce que la solidarité ne s’arrête jamais à la ligne d’arrivée, votre soutien peut prolonger ce souffle d’humanité. 

En soutenant les actions de Muslim Hands France, vous contribuez à apporter soutien, dignité et espoir aux familles qui vivent constamment dans la précarité. 

Pour participer à la cagnotte d'Ilyesse, cliquez ICI.

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