Sihem et sa filleule en Palestine
Sihem, une jeune cadre célibataire en région parisienne, ressentait un vide en elle. Malgré son bon travail et ses revenus stables, elle désirait contribuer, aider ceux qui en avaient le plus besoin sur terre, les orphelins.
L'idée d'adoption lui avait traversé l'esprit, mais elle refusait de causer le déracinement d'un enfant de sa terre natale, son pays d'origine. Alors, elle a choisi une voie alternative, en accord avec ses valeurs religieuses : le parrainage d'un orphelin. En avril 2021, elle a rejoint le programme de parrainage de Muslim hands pour concrétiser son souhait.
Depuis lors, sa vie a changé. Elle parraine une petite fille en Palestine ! Ce choix n'est pas anodin, c'est un clin d'œil à ses anciens correspondants, des enfants de Palestine avec qui elle échangeait dans son enfance mais dont elle avait perdu tout contact depuis des années.
Dans le cadre d'un voyage, Sihem s’est rendue en Palestine en 2022. C'était aussi l'occasion pour elle de rencontrer sa filleule, la protégée qu'elle soutient via Muslimhands. Avec nos partenaires locaux, nous avons organisé une visite spéciale là où vit sa filleule.
Malgré les différents check-points sur le chemin jusqu'à la maison de sa filleule à Nafsous, les portes s'ouvraient les unes après les autres par la grâce d’Allah. Tout a été facilité. La rencontre s'est déroulée simplement, sans exagération. En entrant dans la maison de sa filleule, l'effet “bidonville” était palpable, rappelant un camp de réfugiés. Cela n'a pas été une surprise pour Sihem, elle connaît bien les conditions de vie là-bas. Il était important pour elle d'avoir une image juste de l'endroit où sa filleule vivait, de rencontrer sa famille et d'entendre son parcours de vie.
Sa filleule lui a montré ses dessins et lui a fait part de son ambition de devenir médecin pour aider son pays. Sihem a également rencontré son frère, dont elle ne connaissait pas l'existence, et qui n'était pas parrainé. Cela l'a attristée mais elle espère qu’un jour lui aussi trouve une marraine.
"Mon époux est gazaoui et ma deuxième famille est en Palestine" Sihem.
Pour elle, rien n'arrive par hasard, et elle croit fermement que sa filleule a impacté son destin.
Souvenez-vous de ses correspondants palestiniens de son enfance, avec qui elle avait perdu contact. Quelques jours après avoir commencé à parrainer sa filleule, elle les retrouve sur les réseaux sociaux. Ils vivent maintenant en Suisse, et lors de leurs retrouvailles, Sihem fait la connaissance de leur meilleur ami, qui deviendra son mari quelques temps plus tard.
Aujourd'hui, Sihem est une femme mariée. Son mari est gazaoui, et sa deuxième famille est en Palestine.
"Je suis devenue marraine avant même d'être maman" Sihem
Maintenant maman, elle se souvient de sa visite alors qu'elle était enceinte. Le rôle de marraine prend encore plus de sens pour elle, car sa filleule occupe une place spéciale dans sa famille, même si ce lien est symbolique. Elle espère la revoir pour lui montrer qu'elle est toujours présente pour elle, non seulement financièrement mais aussi dans ses pensées et ses prières. Elle ne veut pas prendre la place de qui que ce soit, juste lui montrer qu'elle croit en elle, même sans lien de sang.
"J'ai commencé le parrainage lorsque j'étais célibataire, cadre, avec de bons revenus. Puis, les charges ont commencé à s'accumuler, et je me suis demandé si je pourrais continuer à assumer financièrement. Mais Dieu est là. J'ai pu donner dans l'aisance, et je continue encore aujourd'hui.", confie Sihem.
Vous aussi parrainez un(e) orphelin(e)
