Ibrahim, le héros de ses petits-enfants
Nous nous souvenons encore des unes de journaux choquantes sur la ville d’Alep qui a été le théâtre d’une véritable tragédie humanitaire : immeubles bombardés, enfants sous les décombres, hôpitaux détruits, armes chimiques utilisées... Alep, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui ont perdu la vie, des centaines de milliers de personnes qui ont perdu leur maison, et toutes ses familles qui ont tragiquement perdu au moins un de leurs membres.
Dans cette mer de désespoir, où les derniers rescapés se sont noyés dans la crise du Coronavirus, nous avons rencontré Ibrahim, papi de 65 ans, qui se bat pour rester debout, malgré les coups durs qu’il a dû encaisser ces dernières années.
Ibrahim, c’est avant tout un père qui a perdu deux fils durant la guerre, une souffrance qu’il ne souhaite à personne. C’est aussi un grand-père, qui a à sa charge 14 de ses petits-enfants âgés de 4 à 20 ans, tous vivant avec lui dans les conditions misérables qu’offrent les camps. Enfin, Ibrahim, c’est un homme qui a vu son pays et tout ce qu’il a bâti durant sa vie partir en ruines.
Aujourd’hui, après avoir perdu sa maison et s’être retrouvé dans le camp de déplacés Sham situé dans la banlieue d’Alep, il partage 3 tentes délabrées avec sa grande famille. Chaque tente est constituée d’une chambre, ils souffrent d’un surpeuplement sévère et n’ont pas les moyens de les faire réparer pour ne plus souffrir du froid rude de l’hiver. Chaque fois qu’il pleut, chaque fois qu’il neige, leurs corps tremblent, leurs cœurs fatigués aussi.
Ibrahim n’a aucune source de revenus, et dépend entièrement des aides financières de ses proches et d’associations humanitaires pour survivre et protéger sa famille. En effet, le taux de chômage à Alep, jadis première ville économique de la Syrie, était très faible avant la guerre. Aujourd’hui, cette population ne trouve plus aucune opportunité. Les prix des denrées de base ont explosé depuis le début de la pandémie, et il devient extrêmement difficile de se procurer nourriture, vêtements chauds et médicaments.
À son âge, Ibrahim rêvait de repos et de bonheur entouré de sa famille, seule source de chaleur qu’il lui reste. Loin de la tranquilité de la retraite, il doit trouver le moyen de protéger tous ces enfants qui comptent sur lui pour leur offrir futur et sécurité. Abattu, il nous confie que l’aide humanitaire se fait de plus en plus rare, et qu’ils sont épuisés. Tout ce qu’il souhaite, c’est d’avoir une fin de vie digne auprès de ses petits-enfants et qu’il puisse les sauver du froid et de la faim.
Le Prophète (saw) a dit : « Celui qui soulage un croyant d'une des difficultés de ce monde, Allah le soulagera d'une des difficultés du jour du jugement ». [Muslim]
Nous pouvons lui venir en aide ainsi qu’aux centaines de familles qui se trouvent dans ce camp si vous nous en donnez les moyens. N’attendez pas, chaque don compte, ensemble, nous pouvons sauver des vies !
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