La journée de celles qui donnent la vie
À l’occasion de la journée de la femme, nous ne pouvions que rendre hommage à ces femmes extraordinaires qui font le don de la vie en laissant parfois la leur, à ces femmes qui malgré la perte tragique de leur mari se relèvent et se battent pour subvenir aux besoins de leurs enfants, à ces femmes dont l’amour et la force sont inépuisables.
C’est par exemple le cas de Salima Diarra, veuve de 52 ans, le jour de l'ouverture de sa boutique à Bamako au Mali. Nous la retrouvons très heureuse et très reconnaissante d’avoir pu bénéficier de cette opportunité. Elle nous confie être sûre d’une chose : cette journée va changer sa vie !
En effet, avec seulement l’un de ses enfants parrainé (Hama Diallo, 13 ans), elle doit payer l’éducation de ses cinq autres enfants et avait vraiment besoin d’un revenu. Très fière de son idée, elle nous montre le tissu imprimé traditionnel qu’elle a décidé de vendre. Tout au long de notre visite, Salima est très souriante et n’arrive toujours pas à croire à la chance qu’elle a. Elle prie Dieu de récompenser Muslim Hands et le généreux donateur d’avoir aidé une veuve et des orphelins et promet de toujours les garder dans ses prières.
Par ailleurs, Salima croit avec conviction que ce genre de projets ne bénéficient pas seulement aux femmes et à leurs familles, mais qu’ils permettent à l'ensemble de la communauté d’évoluer. En effet, autrefois forcés de voyager pour avoir accès à cette marchandise, Salima pense que la demande des clients sera forte et qu’elle réussira à couvrir toutes les dépenses de sa famille.
Nous avons également rendu visite à Fati Djibrilla, qui à 32 ans seulement, doit élever seule ses deux filles Halimaton (9 ans) et Amina (6 ans). Sa maison spacieuse qu’elle nous fait visiter montre à quel point la famille était aisée avant le décès tragique de son mari il y a 3 ans. Grâce au programme de parrainage de Muslim Hands, ses deux filles fréquentent l'école d'excellence de Niamey au Niger.
Leur situation était donc stable mais, lorsque son père fut hospitalisé il y a quelques mois, elle n’eut d’autre choix que de s'endetter pour couvrir ses frais médicaux. Elle vit aujourd’hui sans électricité car elle n'a plus les moyens de payer ses factures. Au fil de la discussion, nous apprenons qu’elle était présentatrice télé mais qu’elle avait perdu son travail en raison de coupes budgétaires.
Touchée par son histoire, l’équipe de Muslim Hands a décidé de lui offrir un merveilleux cadeau : une boutique pour l’aider à générer des revenus. Ainsi, elle espère en finir avec ses dettes et offrir un meilleur avenir à ses filles. Cette femme ambitieuse ne s’arrête cependant pas d’espérer et continue de postuler à des postes de journaliste, espérant retrouver du travail un jour et confier la boutique à sa maman.
Les vies de certaines femmes ne sont cependant pas toujours faciles à voir. C’est le cas de celle de Maldo Doumbia, veuve et mère de quatre enfants, qui vit dans l'une des zones les plus pauvres de Bamako.
En effet, après avoir reçu une petite boutique en cadeau d'un donateur de Muslim Hands, nous sommes allés voir comment la famille se portait désormais. Il est très difficile d’imaginer que leur situation avait pu être pire. Leur foyer se trouvant dans un quartier avec des problème d’eaux usées et de déchets, nous apercevons des ânes cherchant de la nourriture dans les ordures. La famille est de plus forcée de partager sa maison avec une autre famille. Son toit en métal est abîmé et laisse passer des fuites d’eau mais aucune des deux familles n’a les moyens de le faire réparer.
Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles, Maldo est très reconnaissante d’avoir reçu sa boutique et nous dit que sa famille a désormais moins de problèmes financiers. Elle est très heureuse de vendre des vêtements et des produits pour enfants et fait des douas pour le donateur.
Enfin, nous avons suivi l’histoire de Salimata Traoré, une veuve de 33 ans vivant dans le quartier de Koko à Bamako. Nous lui rendons visite ainsi qu'à sa fille de 4 ans, Setou Koné, le jour de l'ouverture de sa boutique.
À notre arrivée, elle vient de terminer l'installation de la boutique avec l’aide de notre équipe du Mali. Le don de 500 € d'un généreux donateur lui a permis d'ouvrir une grande boutique de quartier avec suffisamment de place pour une grande variété de produits. Le choix de Salimata s’est porté sur des produits pour la peau et les cheveux car il y a une forte demande des femmes de la communauté. Elle s'attend à gagner 3 à 4 € de revenu net par jour, ce qui est plus du double de ce que gagne un ménage moyen au Mali.
Ainsi, elle pourra non seulement subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille, mais pourra aussi aider d'autres membres de sa famille. En effet, avant de recevoir cette boutique, elle avait à peine les moyens de se nourrir et de nourrir sa fille. Désormais, elle pourra se permettre d'acheter des vêtements, et peut-être même des jouets ! Salimata nous dit au revoir avec un doua pour le donateur : « Qu'Allah le bénisse et lui donne une longue vie ».
Ces parcours si difficiles et pourtant si similaires sont le quotidien de millions de femmes qui luttent tous les jours pour survivre et offrir une vie digne à leurs enfants. Bien qu’elles soient une inspiration et un modèle pour nous, elles ont besoin de notre aide et de notre générosité pour s’en sortir, alors soutenons les femmes en cette journée de la femme, faisons un don à celles qui donnent la vie.
