Les miracles autour de l’enfance du Prophète (saw)
À l’occasion du mois de Rabi’ al-Awwal, mois de naissance de notre bien-aimé Prophète (saw), nous revenons sur les miracles autour de son enfance bénie pour en tirer des leçons bénéfiques à appliquer dans nos vies in chaa Allah, car comme Allah (swt) le dit : « vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment » [Coran, 33:21].
Selon la Sira (biographie) du Prophète (saw), Amina, sa mère, dit à propos de sa grossesse : « Je n’ai pas senti en lui de lourdeur. Et lorsqu’il sortit, une lueur qui illumina ce qui se trouve entre l’Orient et l’Occident apparut avec lui ». Dans ce contexte, nous ne pouvons nous empêcher de penser au verset : « Et Nous ne t'avons envoyé que comme une miséricorde pour l'univers » [Coran, 21:107]. Subhan Allah, il (saw) fut une miséricorde pour sa mère avant même qu’il vienne au monde.
Le Prophète (saw) est né un lundi du mois de Rabi’ al-Awwal durant l’année de l’Éléphant. Selon l’avis de la plupart des savants, son père décéda avant sa naissance, il naquit donc orphelin. Ibn Kathir rapporte qu’Ibn Abbas (ra) a dit : « Lorsque naquit le prophète (saw), Abdul-Muttalib (son grand-père) célébra sa naissance par le sacrifice d’un mouton et le prénomma Muhammad. Il fut alors interpelé : ‘Ô Abal-Harith ! Pourquoi le prénommes-tu Muhammad et ne l’appelles-tu pas par le nom de ses ancêtres ?’ Il répondit : ‘Je veux qu’Allah le loue dans les cieux, et que les gens le louent sur la terre’ ».
Très tôt, comme la coutume le voulait à l’époque (les habitants de La Mecque envoyaient leurs bébés aux tribus bédouines du désert au moins jusqu'à ce qu'ils soient sevrés pour protéger les bébés des épidémies et leur permettre de grandir en bonne santé), notre bien-aimé Prophète (saw) allait être confié à une nourrice qui l’allaiterait et s’en occuperait comme son propre fils avant de le retourner à sa mère quelques années plus tard.
Halima (ra) était de la tribu bédouine de Bani Sa'd et avait voyagé avec sa famille à La Mecque l'année où le Prophète (saw) devait être envoyé dans le désert. Ce fut un voyage difficile pour elle. C’était une année de sécheresse et sa chamelle n'avait pas eu de lait pendant ce long voyage. De plus, elle portait son nouveau-né qui avait pleuré toute la nuit parce qu’elle n’avait plus de lait. Pendant ce temps, l'âne qu'elle montait était si faible qu’il freinait les autres voyageurs qui devaient les attendre pour continuer leur chemin.
Halima (ra) espérait accueillir un enfant d'une famille aisée parce qu’elle était vraiment dans le besoin. Ainsi, lorsque la noble mère du Prophète (saw) Amina proposa son enfant aux nourrices, mais elles refusèrent toutes parce qu’il (saw) était orphelin.
Après que toutes les femmes eurent recueilli les enfants, Halima (ra) n'avait toujours pas de bébé. En effet, personne ne lui avait confié leur enfant car elle et son mari étaient plus pauvres que les autres.
Alors qu'ils étaient sur le point de quitter la Mecque, Halima (ra) dit à son mari : « Je vais aller voir cet orphelin et le prendre ». Son mari acquiesça et dit : « Peut-être qu'Allah nous bénira grâce à lui ».
La décision de Halima d'accueillir cet orphelin, notre cher Prophète (saw), bien que désespérée, changea sa vie pour toujours. Allah (swt) dit dans Son Livre sacré : « Il se peut que vous détestiez une chose alors qu'elle est un bien pour vous. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle est mauvaise pour vous […] ». [Coran, 2 :216]
Subhan Allah, dès son départ de la Mecque, Halima (ra) commença à ressentir les bénédictions du Prophète (saw). Selon Ibn Ishaq :
- Elle pu allaiter le Prophète (saw) et son nouveau-né tout de suite après le début du voyage de retour alors qu'elle n’avait pas assez de lait pour nourrir son fils à l’aller.
- Sa vieille chamelle se remplit de lait, elle et son mari purent ainsi assouvir leur faim.
- Toute la famille passa « la meilleure des nuits » en dormant bien le ventre plein.
Durant le voyage, l'âne de Halima était soudainement plein de force et de vitalité et devança le reste de la caravane qui étaient choqués : ils se demandèrent si c’était le même âne avec lequel elle avait voyagé jusqu'à La Mecque !
Halima (ra) raconta : « Nous avons atteint nos tentes dans la région de Bani Sa'd, et je ne connais aucun endroit sur la terre d'Allah plus stérile que celui-ci. Mais après que nous l'ayons amené à vivre avec nous, mon troupeau revenait à moi chaque soir repu et plein de lait. Nous les traitions et buvions, quand d'autres n'avaient pas une goutte de lait ; et nos voisins disaient à leurs bergers : ‘Allez faire paître vos troupeaux là où il fait paître les siens’, c’est-à-dire mon berger. Pourtant, leurs troupeaux rentraient affamés à la maison, ne donnant pas de lait, tandis que le mien arrivait bien nourri, avec du lait en abondance ; et nous avons continué à profiter de cette augmentation et de cette générosité d'Allah jusqu'à ce que les deux ans du bébé soient passés, et je l'ai sevré. [Ibn Ishaq]
Lorsqu'elle rencontra le Prophète (saw) pour la première fois, Halima (ra) hésita à l'accueillir. Comment pouvait-elle s'occuper d'un orphelin alors qu'elle était elle-même si pauvre ? Mais Allah la bénit abondamment pendant les deux années où elle l'éleva et, lorsqu'elle retourna à La Mecque, elle demanda à Amina de le lui confier une fois de plus. « Laisse mon petit fils avec moi jusqu'à ce qu'il devienne plus fort », a-t-elle dit. Ainsi, le Prophète (saw) est resté avec Halima (ra) un peu plus longtemps.
Nous pouvons tirer de nombreuses leçons de ces miracles durant l’enfance de notre bien-aimé Prophète (saw), la leçon la plus importante étant que, lorsque vous êtes généreux avec les autres, en particulier avec les plus faibles et les plus vulnérables, Allah (swt) est encore plus généreux avec vous.
Même si Halima (ra) était elle-même dans une situation difficile, elle a décidé de prendre en charge un orphelin et son mari a spécifiquement dit : « Peut-être qu'Allah nous bénira grâce à lui ». Rappelez-vous, ils n'avaient aucune idée que ce bébé était le meilleur des êtres, ils espéraient simplement qu'ils seraient récompensés d’avoir pris soin d’un enfant vulnérable.
En effet, il y a une baraka immense dans le fait de donner ne serait-ce qu’une petite quantité de ce que vous avez à quelqu'un d'autre. Que vous partagiez un seul repas avec un orphelin ou que vous subveniez à ses besoins durant une année entière, Allah multipliera ce don et vous donnera une énorme récompense in chaa Allah : « Et ils t’interrogent au sujet des orphelins. Dis : ‘Leur faire du bien est la meilleure action’ […] » [Coran, 2:220].
De nombreux ahadiths nous montrent aussi que quelle que soit la difficulté de notre propre situation, aider les autres ne la rendra pas plus difficile, bien au contraire. Par exemple, le Prophète (saw) a dit : « l’aumône ne diminue en rien la richesse » [Muslim]. Le prophète (saw) a également dit : « La nourriture de deux personnes suffit à trois personnes, et la nourriture de trois personnes suffit à quatre personnes » [Boukhari].
Nous terminons ce blog avec le dernier miracle qui se produisit durant l’enfance de notre bien-aimé Prophète (saw) alors qu’il jouait avec son frère de lait. Halima bint al-Harith (ra) rapporta : « Deux ou trois mois après notre retour, alors que lui et son frère se tenaient derrière nos tentes avec quelques-uns de nos agneaux, son frère vint vers nous en courant et nous dit : ‘Mon frère le Qurayshite ! Deux hommes vêtus de blanc l’ont couché par terre et ils lui ont ouvert la poitrine’. Je courus vers lui avec son père et nous le trouvâmes debout, mais son visage était pâle. Son père le serra dans ses bras et lui demanda : ‘Qu’as-tu, mon fils ?’ Il répondit : ‘Deux hommes vêtus de blanc sont venus à moi, ils m’ont couché par terre, m’ont ouvert la poitrine, en ont sorti je ne sais quoi puis l’ont remis à sa place’ ». Cet évènement fait référence aux deux anges qui lui ouvrirent la poitrine afin de retirer tout mal se trouvant dans son cœur puis remirent le cœur du Messager d’Allah (saw) propre et entièrement pur dans sa poitrine. Craignant qu’un mal ne l’ait touché, Halima (ra) et son mari le rapportèrent à sa mère Amina. À l’âge de six ans cependant, sa mère l’emmena avec elle à Médine pour visiter les oncles de son grand-père accompagnée d’Umm Ayman (leur servante). Elle demeura chez eux pendant un mois, puis mourut alors qu’elle était sur le chemin du retour. Notre bien-aimé Prophète (saw) devint alors orphelin de père et mère. Plus tard, alors que le Prophète (saw) se rendait à La Mecque l’année de la victoire, il demanda à Allah (swt) l’autorisation de visiter la tombe de sa mère, et Il le lui autorisera. Il pleura tellement qu'il fit pleurer tous les compagnons (ra) autour de lui puis dit : « Visitez les tombes, car elles rappellent la mort ». [Muslim]
Cette tendresse particulière et cette miséricorde emplirent les vies du Prophète (saw) et de tous ceux qu’il croisait. Tabarani rapporte que le Prophète (saw) a dit : « Celui qui caresse la chevelure d'un orphelin par compassion recevra un bienfait pour chaque cheveu que sa main aura touché ».
Vous pouvez prendre soin de nos orphelins via notre programme de parrainage à partir d’1,30 € par jour seulement ou soutenir notre Fonds scolarité qui nous permettra de leur offrir tout le nécessaire pour qu’ils étudient dans de bonnes conditions et grandissent en bonne santé.
Nous espérons que ce blog vous a plu, n’hésitez pas à partager ces nombreuses bénédictions avec votre entourage. À bientôt !
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