Aïd Al Adha : Interview avec un fermier
Muslim Hands France distribue vos sacrifices dans 13 pays à travers le monde, Voir tous nos emplacements ici.
C'est la saison des sacrifices ! Nos experts rendent actuellement visite aux agriculteurs locaux et préparent vos animaux pour le jour de l'Aïd !
Notre équipe a interviewé l’un d’entre eux pour découvrir comment le coronavirus a affecté son activité d'élevage. Lisez son histoire ci-dessous.
Comment vous appelez-vous ?
Je m'appelle Abdoul Rahman Touré. J'ai 60 ans et j'ai neuf enfants.
Quand avez-vous commencé à élever des animaux ?
J'élève des animaux depuis 1981. Mon père m’a transmis son savoir-faire et mon arrière-grand-père était aussi éleveur de bétail. Je suis donc né dans cette entreprise familiale. Je ne suis pas allé à l'école, l'élevage est ma passion.
Combien d'animaux vendez-vous habituellement par mois ?
Parfois, je vends quatre à cinq animaux par mois. La plupart de mes clients sont des bouchers qui achètent des animaux et vendent leur viande sur les marchés locaux.
Combien d'animaux vendez-vous habituellement durant la saison des sacrifices ?
Alhamdoullilah, l’année dernière, j’ai vendu plus de 80 taureaux pour l’Aïd al-Adha.
Comment la crise du coronavirus a-t-elle affecté votre entreprise ?
Cette année a été l'une des années les plus stressantes de ma vie. Le coronavirus a eu un impact financier énorme sur mon commerce.
Les ventes ne se passent pas bien. Parfois, je ne vends qu’un taureau pendant tout un mois. Les restaurateurs qui avaient l’habitude de m’acheter des taureaux ne viennent plus : leurs restaurants ont fermé. Mes clients de l'extérieur ne peuvent pas acheter chez moi car les frontières ont été fermées.
Mes revenus ont donc baissé depuis le début de la pandémie, mon commerce a été très affecté.
Combien de personnes sont à votre charge ?
Je subviens aux besoins de quatorze personnes, pas seulement à ceux de mes neuf enfants, mais aussi à ceux de mes belles-filles et de mes petits-enfants.
J'utilise l'argent de la vente de bétail pour leur acheter de la nourriture, des vêtements, des médicaments et pour payer les frais de scolarité des enfants. Comment le
coronavirus a-t-il affecté votre famille ?
Ma principale préoccupation est que les prix ont augmenté sur le marché, ce qui rend l’achat de nourriture pour ma famille plus difficile. Depuis avril, le prix des marchandises a doublé mais notre activité ne va pas bien. Ma famille a été exposée à la faim ainsi qu'au coronavirus, je ne peux même pas me permettre de leur acheter des désinfectants et des masques.
Que se passerait-il si Muslim Hands ne vous achetait pas d’animaux cette année ?
Si Muslim Hands ne m'achetait pas d'animaux cette année, ma famille en souffrirait. Je n'aurais pas d'argent pour les nourrir. Je ne pourrais pas non plus m'occuper de mon bétail. Je n’aurais pas assez pour acheter de la nourriture ou des médicaments à mes animaux, ni payer le vétérinaire, donc beaucoup de mes animaux mourraient.
Avez-vous un message à faire passer aux personnes qui veulent faire un sacrifice cette année ?
Je vous remercie d'avoir dessiné la joie sur les visages des pauvres qui ne peuvent se permettre de sacrifier un animal pour l'Aïd.
Je tiens également à dire que les propriétaires de bétail bénéficient grandement des sacrifices. Lorsque vous achetez des taureaux dans nos fermes, cela nous aide également à subvenir aux besoins de nos familles. Puisse Allah le Tout-Puissant vous récompenser abondamment.
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