Comment nous aidons les réfugiés syriens en France
À Lyon, nous avons l’impression de les voir partout ; à tous les feux, tous les carrefours et dans tous les marchés. Des syriens brandissant des cartons sur lesquels il est écrit « famille syrienne » et qui montrent leurs passeports aux passants, avec l’espoir d’obtenir une pièce pour acheter de la nourriture à leurs enfants.
Leur vue debout, dans ce froid glacial, fait de la peine. On s’approche donc pour poser des questions et en savoir plus sur leur situation. Certains vivent sous des tentes à la merci des éléments, d’autres se sont introduits dans des HLM vides pour ne pas passer l’hiver à la rue. Dans tous les cas, leurs conditions de vie sont très difficiles.
Leurs histoires se ressemblent, des dizaines de familles déplacées, qui ont perdu leur pays, puis leurs repères, et qui errent dans le monde, de pays en pays, dans l’espoir de retrouver une vie digne, une vie convenable.
Lors de notre visite à Bron, elles nous racontent : « Nous avons vécu 3 ans au Liban mais nos maris sont recherchés par l’État syrien, c’était donc trop dangereux de rester. Nous avons ensuite fui en Algérie ; puis au Maroc où nous avions de la famille. Les hommes ont essayé de vendre des falafels et gâteaux orientaux mais ça n’a pas marché, les gens au Maroc étant très pauvres, nous n’arrivions pas à joindre les deux bouts. Nous sommes ensuite allés en Espagne où nos empreintes ont été prises, ce qui a compliqué les démarches en France. Nous n’avons aucune aide financière ».
Pour ces familles qui ont vécu la guerre et qui n’ont retrouvé aucune stabilité depuis, il est très difficile d’aller de l’avant dans un pays où ils ne connaissent ni la langue, ni les procédures. C’est pourquoi nous les accompagnons dans leurs démarches administratives au cas par cas, en fonction de leur situation, et déployons des efforts pour leur assurer toit, nourriture et vêtements chauds.
En effet, nous voulons offrir à leurs enfants qui ont tout perdu une certaine stabilité et la chance de se reconstruire. Cela passe par leur inscription à l’école et l’achat de fournitures scolaires pour leur permettre d’apprendre dans de bonnes conditions. C’est le cas du petit Taha, 9 ans et de son frère Hasan, 15 ans, vivant avec leur famille à Vénissieux.
« Je ne pouvais pas manger, comment avoir envie de manger en entendant les bombes et en ayant peur de mourir, je devais protéger ma famille, j’ai donc quitté la Syrie le 15 novembre 2013. Nous sommes allés au Liban où la vie était très chère et où personne ne voulait de nous. Nous avons donc quitté le Liban pour aller en Algérie, puis au Maroc. Notre situation était très difficile, nous pensions qu’elle serait mieux en Europe » nous confie Rateb, le père de famille.
Bien que nous n’ayons pas les moyens de régler tous leurs problèmes et de régulariser leur situation, nous pouvons avec votre soutien et votre générosité les accompagner dans leur lutte pour la survie cet hiver. Aidez-nous à offrir à davantage de familles syriennes les moyens de s’en sortir.
