Mali : femmes, cœur de métier
Les femmes au Mali. Elles sont au cœur de notre système d’intervention. Lorsqu’elles sont veuves, soutenir leurs enfants à travers le programme de parrainage des orphelins, permet à celles-ci de bénéficier de ce soutien. « Alors qu’elles prennent en charge seules leurs enfants à la suite de la perte de leur conjoint, nous les aidons en aidant directement leurs enfants. », affirme le Directeur du bureau de terrain Monsieur Fode N’Diaye
A côté du programme de parrainage des orphelins, les femmes sont accompagnées dans le cadre de la création d’activités génératrices de revenus. En décembre 2016, Muslim Hands Mali a ouvert un centre de formation professionnelle à destination des femmes qui souhaitent apprendre un métier. Trois disciplines sont enseignées au choix : la couture, la savonnerie et l’art culinaire.
En adéquation avec leurs souhaits et leur aptitude, quarante femmes se sont inscrites et suivent une formation de plusieurs mois selon la spécialité : six mois pour la couture, trois mois pour la savonnerie ou l’art culinaire.
« Au cours de cette formation, elles apprendront le métier qu’elles ont choisi afin de pouvoir s’installer dans quelques mois après leur formation sanctionnée par un certificat d’aptitude. Au terme de leur parcours aussi, elles recevront un kit qui leur permettra de s’installer et de démarrer leur activité dans de bonnes conditions : une machine à coudre pour faciliter l’ouverture d’un atelier, un kit pour préparer des savons ou un kit pour faciliter l’ouverture d’un petit restaurant. », nous confie M. Fode N’Diaye.
Dans notre programme d’accès à l’eau potable, on retrouve un engagement certain pour les femmes qui en sont les plus grandes bénéficiaires. Dans la coutume, ce sont les femmes qui sont chargées d’aller chercher l’eau pour boire, faire la lessive, pour les besoins quotidiens dans leur ensemble. Notre programme eau prend en compte ce besoin évident de proximité avec les sources d’eau afin de soulager les femmes qui parcourent en moyenne entre quatre et huit kilomètres à pied par jour. « Notre objectif est de rendre facile l’accès de l’eau à ces femmes, un accès proche de leur habitation, grâce au creusement de puits familiaux ou communautaires, afin de les soulager des trajets et leur permettre d’utiliser le temps gagné dans l’exercice d’activités telles que le jardinage. Pour les aider, nous leur offrons par ailleurs des outils agricoles et des semences. », explique M. Fode N’Diaye.
Au total, ces femmes gagnent en moyenne de deux à trois heures de temps par jour. Cette facilité permet également de dispenser les enfants d’aller chercher l’eau le matin avant la classe. Ils peuvent ainsi se rendre à l’école sans cette contrainte et commencer leur apprentissage dans de bonnes conditions.
L’avenir des femmes, au cœur de notre métier, nous préoccupe et nous mettons tout en œuvre pour leur faciliter l’accès aux services d’éducation, de formation, ou d’eau. Parce qu’elles prennent en charge leurs enfants, leur venir en aide nous paraît essentiel car en les soulageant, nous leur apportons un réconfort sans quoi leur vie leur serait assurément plus difficile.
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